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Lien vers les lectures de le fête du corps et du sang du Christ

Trois enseignements :

  • Nous sommes le corps du Christ
  • Nous recevons notre vie du Seigneur
  • Nous sommes tenus d’imiter Jésus, ou au moins de participer

Nous sommes le corps du Christ :

Le corps du Christ est déjà là lorsque nous commençons la célébration de l’Eucharistie. Nous sommes rassemblés non seulement au nom du Christ ou pour le rencontrer, mais parce que nous sommes son corps visiblement présent au monde. Le Christ est déjà présent pour se donner à nous.

Rassemblés, nous recevons notre vie du Seigneur. De deux façons : comme le raconte Saint Paul, Jésus lui-même se donne corps et sang, nourriture et boisson pour la vie de son Eglise. Nous sommes formés de son corps et de son sang abandonnés pour nous, et reçus au long des semaines. Comme nous le raconte Saint Luc, Jésus donne la vie au peuple qui vient à sa rencontre : il l’enseigne, il le guérit puis il le nourrit. Nous recevons toute notre vie de Dieu lui-même, par Jésus. Il nous enseigne comment vivre dans le Royaume de Dieu, il nous guérit, et nous nourrit.

Nous devenons responsables de cette vie donnée. L’Evangile de Luc fait résonner cet appel : « Donnez-leur vous-même à manger ». Le corps du Christ présent dans le monde continue cette charge. Nous en sommes pour notre part responsable. C’est pourquoi chaque année, nous donnons – en tant que paroisse pour une cause solidaire, en dehors de nous-même. Il appartient à chacun de voir comment il peut répondre à cette injonction : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ».

Unissant ces trois dimensions, notre vie est réellement eucharistique.

Père Bertrand Carron

Le sacrement qui nourrit

Jésus nourrit 5000 hommes avec cinq pains et deux poissons. Jésus nourrit vraiment la foule venue à sa rencontre. Ce n’est pas un repas symbolique. Jésus nourrit vraiment la foule, avec l’aide de ses disciples. Il donne même beaucoup trop, puisqu’il reste douze corbeilles pleines.
Ce repas vient après une journée d’enseignement de Jésus et de guérisons. « Jésus parlait aux foules du règne de Dieu, et guérissait ceux qui en avaient besoin. » Jésus prend soin des hommes avec lesquels il vit. Il les enseigne, les guérit et les nourrit. De toutes façons possibles il leur donne la vie autant qu’il est en son pouvoir.
Le sacrement que nous recevons nous donne donc la vie. La vérité de cette vie est d’être avec Dieu. Nous recevons notre vie de Dieu même – toute notre vie. Il est d’abord le simple pain nécessaire à notre vie humaine. Il est la vie même de Dieu donnée par Jésus sur la croix. Le sang est le sang versé par Jésus sur la croix. Ce que nous entendons dans la deuxième lecture.
Parce que ce pain est nourriture pour les hommes aujourd’hui, que nous donnons aussi à nos frères et sœurs humains, parce que le vin est source de notre sobre ivresse, joie que nous partageons avec tous nos frères et sœurs humains, nous savons déjà que nous recevons le Très saint sacrement, corps et sang de Jésus donné pour toutes et tous.
Par la croix, cette nourriture est une ouverture de l’existence, et une anticipation, par la croix, de la nouvelle existence de la vie en Dieu et avec Dieu.

Père Bertrand Carron

Homélie du père Gabriel

Aujourd’hui, nous célébrons la solennité du Corps et du Sang du Christ. Un mystère d’une profondeur insondable, et pourtant d’une simplicité bouleversante : Jésus se donne. Entièrement. Corps livré. Sang versé. Pour chacun. Pour tous.

Permettez-moi de vous raconter une histoire un peu… déroutante, mais bien révélatrice de notre époque.

Imaginez un père, son fils de 18 ans, et le grand-père. Non, ils ne sont pas réunis autour d’un repas dominical, ni pour une partie de cartes. Non. Ils sont là pour… échanger leur plasma sanguin. Oui, vous avez bien entendu. Ce n’est pas un scénario de série Netflix, mais un fait bien réel : celui d’un multimillionnaire de la tech, qui a entrepris cette démarche étonnante dans l’espoir de… ne pas mourir.

Son objectif ? Rajeunir. Retrouver la jeunesse en s’injectant le sang de son fils, à la manière d’une cure de jouvence version Silicon Valley. Le résultat ? Décevant. Après plusieurs litres de plasma — entre 8 000 et 10 000 dollars le litre — et quelques milliers de dollars envolés, il a dû admettre que cela ne fonctionnait pas. Comme quoi, on peut tout acheter… sauf le temps.

Mais ce culte du sang n’est pas nouveau.

Revenons quelques siècles en arrière. Prenons l’exemple marquant des Aztèques. Eux aussi versaient du sang humain, non à la seringue, mais à la lame d’obsidienne. Sur leurs pyramides, ils sacrifiaient par centaines de milliers des vies humaines pour nourrir le dieu soleil, Tonatiuh. Selon leur croyance, le soleil ne pouvait se lever et éclairer le monde qu’à condition d’être abreuvé de sang.

Dans cette société guerrière, seuls certains avaient droit à la vie éternelle : les combattants morts au combat, les femmes mortes en accouchant d’un futur guerrier, et les sacrifiés — les « chanceux » ! Ceux-là seuls pouvaient accéder au paradis glorieux du soleil.

Et voilà que l’Évangile vient renverser cette logique. Jésus nous dit :

« Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. »

Non pas une transfusion réservée à une élite. Non pas un paradis pour quelques élus. Mais un don gratuit, total, universel.

Le Corps et le Sang du Christ ne sont pas offerts pour nourrir Dieu, mais pour nourrir l’humanité. Voilà la révolution chrétienne : ce n’est plus l’homme qui offre son sang à des dieux cruels, c’est Dieu lui-même qui donne son sang par amour pour l’homme.

Et ce sang, frères et sœurs, ce n’est pas un élixir de jeunesse. C’est le Sang de la Vie véritable. Une vie qui ne se mesure ni en années, ni en rides. Une vie qui ne passe pas. Une vie que nous appelons éternelle.

Les milliardaires Californiens cherchent à repousser la mort, ou de conserver une éternelle jeunesse, comme si vieillir étaient un bug dans leur programme de vie. Ils injectent, transfusent, calculent, optimisent. Ils rêvent d’une vie éternelle… sans Dieu.

Et nous, chrétiens ?

À chaque Eucharistie, nous recevons le Corps et le Sang du Christ : vraie nourriture, vraie boisson, vraie promesse de résurrection.

Pas besoin de laboratoire. Pas besoin de fortune. Il suffit d’un cœur ouvert, d’une foi humble, d’un « Amen » sincère.

Alors aujourd’hui, laissons de côté les potions magiques, les illusions d’éternité numérique ou biologique. Acceptons ce don inouï, gratuit, éternel :

le Sang du Christ, versé une fois pour toutes, pour nous sauver, nous sanctifier, et nous conduire à la plénitude de la vie.

Et si vous cherchez un secret anti-âge, je vous en propose un — lui aussi gratuit :

Aimez. Partagez. Pardonnez. Recevez le Christ dans l’Eucharistie. Ce sont les meilleurs anti-ride qui soit.

Car le vrai miracle, ce n’est pas de rester jeune…
… c’est d’aimer comme Lui,
… de vivre de Lui,
… et, un jour, de ressusciter avec Lui.

Père Gabriel Ferone

Retrouvez les homélies du père Gabriel et du père Bertrand dans la rubrique « Messes et célébrations » / « Homélies des pères Gabriel et Bertrand » de ce site

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