Lien vers les lectures du 2e dimanche de l’avent
Préparez au désert le chemin du Seigneur
Dans nos villages, les chantiers se multiplient. C’est certainement le signe d’un dynamisme profond. C’est le signe concret des changements en cours dans notre environnement.
Ce qui change aujourd’hui, qui obligera à des changements demain. Il en est de même certainement dans nos vies : nous sommes en chantier. Dieu travaille à l’intérieur de nous. Il ne nous laisse pas en paix. Il veut que nous fassions route vers Lui. Il veut que nous fassions des autoroutes vers Lui pour nos frères les hommes.
Avec le synode des évêques sur la synodalité, l’Eglise elle-même s’est remise en travaux. Il nous faut entendre les voix qui proposent de nouvelles façons de faire Eglise. Le moment du chantier est rarement le plus agréable. Une fois les travaux effectués, ça va mieux. Nous attendons tous ce moment où tout sera achevé, et où nous pourrons prendre notre repos auprès de Dieu, qui nous aura construit et établi.
Nous voyons le monde établi, en paix, où tout l’espace est pris par des responsables de toute sorte. Dieu propose quelque chose de nouveau. Une route qui passe par le désert. Le désert est le lieu où il est possible de simplifier sa vie. Le désert, lieu du choix radical, où toutes les idoles (pouvoir, succès, popularité, orgueil, richesse) meurent, où la relation entre Dieu, l’homme et la terre se purifie, lieu où l’homme accepte de parcourir le chemin avec Dieu, en ne s’appuyant que sur Lui. Dans le désert, l’homme expérimente une solitude, mais qui n’est pas sa propre fin mais la condition à laquelle Dieu nous conduit pour que nous puissions mieux écouter sa voix qui parle toujours à notre cœur (cf. Os 2,16).
Père Bertrand Carron
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