C’est mercredi Solennité de l’Annonciation du Seigneur. Dans les lectures que nous écouterons, nous sommes invités à rentrer dans la volonté du Seigneur. Je pense que pour chacun de nous cet fête nous rappelle le ‘’OUI’’ de Marie. Mais en réalité, nous avons besoin de comprendre comment l’annonciation peut m’apporter la joie que la Vierge Marie a expérimentée.
Les lectures nous rappellent que Dieu est un dieu de promesses impossibles, car nous pouvons voir comment Dieu peut entrer dans le temps, prendre la nature humaine, et choisir une fille comme la mère de son Fils.
L’Évangile nous dit que Dieu a envoyé un ange pour donner une bonne nouvelle. Voici comment la Parole du Seigneur peut donner à celui qui l’écoute avec attention la joie d’accueillir comme une parole de vie.
Alors nous voudrions voir un ange qui vient du ciel pour nous annoncer cette bonne nouvelle, mais nous voyons comme pour nous Dieu envoie des anges pour que nous puissions croire à son Évangile et savoir entrer dans la joie que le Seigneur espère de nous.
D’autre part l’Évangile nous montre une Marie qui ne comprend pas comment peut arriver cet événement. Car c’est un événement impossible pour elle, pour cette raison : « L’Esprit-Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre; C’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. » Voilà la Proximité que Dieu a avec l’homme, il envoie son Fils – qui est la Parole de Dieu-, et l’Esprit-Saint pour que puisse accueillir la présence même de Dieu dans leur vie.
Par conséquence, l’unique chose que nous pouvons faire, c’est savoir dire comme la vierge, « voici la servante du Seigneur : que m’advienne selon ta parole », et savoir que la volonté de Dieu sera que nous puissions porter son Fils dans nos vies et voir comment il peut faire des grandes choses en chacun de nous. Comment dirait le pape François « Dieu espère que tu puisses donner ton OUI dans la liberté » comme un homme ou une femme qui désire écouter la voix du Seigneur et se mettre en chemin vers l’accomplissement de la promesse de Dieu.
Bonne fête de l’Annonciation du Seigneur.
« Je vous salue, Marie, pleine de grâce »
Ces petites flammes qui brillent ce soir me touchent. M’émeuvent. Me rejoignent.
J’ai déjà ressenti ça à l’occasion de nos 8 décembre. Mais ce soir…
Je me retrouve tellement dans cette fragilité. Il suffirait d’un souffle… Je suis cette petite flamme soumise au vent qui voudrait bien m’éteindre ou me laisser brûler jusqu’au bout…
« Le Seigneur est avec vous »
Et si je m’éteins ce soir, quelle main me rallumera ? Qui permettra que je brille à nouveau pour danser follement auprès des miens? En qui est-ce que je mets mon espérance ?
« Vous êtes bénie entre toutes les femmes »
Récemment, Charles-Henri m’a demandé quel serait mon témoignage d’adulte baptisée (j’ai été baptisée à 20 ans). Prise de cours, je lui ai dit que je parlerais de l’espérance et de la confiance que m’a donné la découverte de la foi. Avec le recul, ce qui me touche le plus, c’est de savoir que je suis aimée de Dieu. Bien plus que je ne saurais l’imaginé. Bien plus que je ne l’aurais osé…
« Et Jésus le fruit de vos entrailles est béni »
Et celui qui est venu nous révéler cela, c’est Jésus. Je n’imagine même pas ta stupeur, Marie, quand l’ange est venu te voir. Ça ne devait pas t’arriver tous les jours quand même ! Il a fallu que tu en aies, de la confiance ! Et de l’oubli de toi aussi. Si Joseph t’avait répudiée, qu’est-ce que ça t’aurait coûté, en plus du déshonneur ? Je ne connais pas les codes en usage à cette époque, mais j’imagine assez bien que cela aurait été compliqué…
« Saint Marie, Mère de Dieu »
Mais Joseph ne t’a pas fait défaut. Il a été à la hauteur de ton amour et de ton respect. Et il a permis que tu sois la digne Mère de Dieu. Comme je l’admire ! Quelle abnégation de sa part ! Quelle confiance aussi ! Il a accepté de mettre sa vie d’homme entre parenthèses pour permettre à son Dieu de s’accomplir.
« Priez pour nous pauvres pêcheurs, maintenant et à l’heure de notre mort »
Mais je m’égare… Oui, nous sommes peu de chose, mais pourtant tellement aux yeux de Dieu. En sommes-nous dignes ? Nous reste-t-il du temps pour l’être ? La force du chant des cloches qui me proviennent de Saint Sorlin et de Mornant me crie que « OUI » ! Nous ne sommes pas seuls dans cette épreuve. Nous sommes en union de prières. C’est notre force ! Nous sommes ensembles ! Et bientôt nous fêterons le Christ ressuscité ! Et nous pourrons de nouveau embrasser nos parents ! Alors soyons dans la joie et la confiance en cette fête de l’Annonciation !
Fraternellement
Claudine